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QUI
EST QUI
AU CAMBODGE
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SALOT Sâr
alias POL POT, |
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Leader Khmer
rouge |
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Né,
au sein d'une famille paysanne, le 19 ou le 25 mai 1928
à Prek Sbauv, province de Kompong Thom. Il est
l'avant-dernier de 9 enfants, dont deux filles. Un de
ses frères, Saloth Suong, est employé au service du
protocole du Palais Royal, à Phnom Penh. Une sœur,
Saroeun entre dans le corps de ballet du palais royal et
devient une concubine du roi Monivong. Sâr et son
frère Chhay les rejoignent en 1934. Après un an passé
dans une pagode proche du Palais, Sâr effectue ses
études primaires dans un établissement catholique
réservé à l'élite.
Etudes secondaires à Kompong Cham (1942-1947). Brevet
d'enseignement industriel (Charpentier) au collège
technique de Phnom Penh (1948-1949). Grâce à ses liens
avec des personnalités du Parti Démocrate, il obtient
une bourse pour suivre des études en France (août
1949). Passe ses vacances de l'été 1950 dans une
"brigade de travail" à Zagreb, en
Yougoslavie. Etudes inachevées - trois tentatives
infructueuses pour obtenir son diplôme - à l'Ecole
Française de Radio-électricité à Paris (septembre
1949-décembre 1952).
Participe activement aux activités du Cercle Marxiste
des Etudiants Khmers à Paris. Signe, en 1952, son
premier article, intitulé "Monarchie ou
Démocratie ?" et publié dans la revue des
étudiants Khmers dirigée par Keng Vannsak Khmer Nisut,
de la formule "Khmer des origines". Adhère au
parti communiste français fin 1952.
Retour au Cambodge en janvier 1953. Il adhère au parti
communiste indochinois peu avant que celui-ci se scinde
en trois partis et donne naissance au Cambodge au PRPK
(Parti Révolutionnaire du Peuple du Kampuchea). Passe
plus d'un an dans les marquis de l'Est du Cambodge
contrôlés par le Vietminh (août 1953-octobre 1954).
Il y rencontre Thou Samouth, secrétaire général du
PRPK, qui complète sa formation communiste.
De retour à Phnom Penh, il collabore à des journaux
d'opposition et en particulier à Samaki, dirigé par
son frère Saloth Chhay. Il y développe des théories
autarciques, exalte la pauvreté de la race khmère et
appelle à la restauration de l'empire angkorien par la
récupération des territoires concédés à la
Thaïlande et au Vietnam.
Il participe activement à la campagne électorale de
1955 en faveur du Pracheachon et de la gauche du parti
démocrate.
Professeur de français, d'histoire et de géographie
dans une école privée de Phnom Penh (1956-1963).
Epouse le 14 juillet 1956 en premières noces, Khieu
Ponnary, sœur de Khieu Thirith. Il devient le beau-frère
de Ieng Sary et, en fonction des alliances et au travers
des multiples liens de sa famille avec le Palais, cousin
de Norodom Sihanouk.
Elu membre du Comité Central et membre du Comité
permanent du PRPK (1960). Secrétaire général du PRPK
(1961). Suite à la disparition de Thou Samouth, il
devient secrétaire général par intérim (1962). Le
PRPK devient le PTK (Parti des Travailleurs du Kampuchea).
Confirmé comme secrétaire général du PTK au congrès
des 20-21 février 1963, il entre dans la clandestinité
(mai 1963). Il s'installe à un endroit baptisé Bureau
100 dans le district de Kroch Chhmar, province de
Kompong Cham.
Quitte le Cambodge en juin 1965 pour Hanoi, puis Pékin
et Pyong Yang. Travaille avec Deng Xiaping, alors
secrétaire général du Comité Central du Parti
Communiste Chinois. Retour au Cambodge en septembre
1965.
En 1966, il transforme le PTK en PCK.
Fin 1969, début d'un deuxième voyage à Hanoi, Pékin
et Pyong Yang. Il se trouve dans ces deux capitales en
mars 1970 au moment où Sihanouk s'y rend... Il entre au
Cambodge en juin 1970 et s'installe dans le district de
Santuk (Est de la province de Kompong Thom) qui devient
la " zone 31 ".
Un congrès du PCK le confirme comme secrétaire
général et le nomme président de la commission
militaire. Il signe " l'appel des 91 intellectuels
" (30 septembre 1971). Il accueille Sihanouk et
Monique au Phnom Koulen, le 23 mars 1973.
Ses partisans commencent à pratiquer l'élimination
physique systématique des opposants et des suspects (20
mai 1973). La zone préfigure le Cambodge d'après avril
1975. Impose le principe de l'évacuation forcée des
villes et de la suppression de la monnaie (24-25
février et 4 avril 1975).
Retour à Phnom Penh qu'il avait quitté en mai 1963 (24
avril 1975). La ville a déjà été vidée de sa
population.
Présente les grands axes politiques du nouveau régime
(20-25 mai 1975). Le polpotisme devient une réalité
avant même d'avoir un nom. Les directives qui émanent
de Saloth Sar sont signées d'un nom de code : bureau
870.
" Elu " représentant des travailleurs des
plantations d'hévéas lors de " l'élection "
d'une assemblée des représentants du peuple (20 mars
1976). Il prend le nom de Pol Pot (13 avril 1976).
Déjoue deux tentatives de coups d'Etat (avril-mai
1976).
Premier ministre du Kampuchea Démocratique (14 avril
1976). Remplacé comme premier ministre par Nuon Chea
(27 septembre-15 octobre 1976).
Déjoue une nouvelle tentative de coup d'Etat (avril
1977).
Début de la solution finale cambodgienne : une
directive ordonne de procéder aux " trois
extirpations " : tous les Vietnamiens encore au
Cambodge, tous les Khmers parlant le Vietnamien et tous
les Khmers ayant des relations (mariage, amitié,
travail) avec des Vietnamiens (1er avril 1977).
Quatrième tentative de coup d'Etat (août 1977).
Dans un discours de cinq heures radiodiffusé, Pol Pot
révèle que l'organisation qui a pris le pouvoir en
1975 est le PCK (30 septembre 1977).
La zone Est se soulève ? Une répression brutale suit
(mai-juin 1978).
Début de l'intervention vietnamienne (25 décembre
1978).
Pol Pot rencontre Sihanouk pour la première fois depuis
1973 et lui demande de défendre le KD à l'ONU (5
janvier 1979). Il quitte Phnom Penh par hélicoptère le
matin du 7 janvier 1979, puis s'installe près de Trat
en Thaïlande pour plus de douze ans (27 juin 1979).
Condamné à mort par contumace par le Tribunal
Révolutionnaire Populaire de Phnom Penh, le 19 août
1979.
Démissionne de son poste de secrétaire général du
PCK, celui-ci devenant la PKD (7 décembre 1981).
Directeur de " l'Institut supérieur de défense
nationale " de la PKD.
Son épouse est internée dans un établissement
psychiatrique à Pékin (début des années
quatre-vingt). Il se remarie (1987). Il a un enfant
(1988). Il reçoit régulièrement des cadres de la PKD
lors de séminaires au cours desquels il se livre à de
longues analyses.
Il est présent dans l'hôtel où se tiennent les
négociations de paix lors de la deuxième réunion de
Pattaya, en Thaïlande (24-26 juin 1991). Il est rentré
au Cambodge en 1992. Sous le nom de code 87, il reste le
numéro 1 de la hiérarchie de la PKD.
Certains de ses écrits ont été traduits et publiés
par Chandler, Kiernan et Boua et réunis sous le titre
" Pol Pot plans the future ". |
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