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En avril 1975, le Cambodge tomba sous le contrôle
des Khmers rouges et devint la République démocratique du
Kampuchéa. En 1979, une organisation de rebelles, le Front uni
national pour le salut du Kampuchéa (FUNSK), déposa le
gouvernement khmer rouge avec l'appui des troupes vietnamiennes,
et instaura la République populaire du Kampuchéa!; le nom du pays redevint officiellement État du Cambodge
en 1989.
Le FUNSK établit un Conseil révolutionnaire
populaire de 14 membres
pour gouverner le pays. Une constitution fut promulguée en mars
1981!; en mai de la même année, des élections furent organisées
pour élire les 117 députés
qui allaient siéger à l'Assemblée nationale. Le pouvoir exécutif
fut dévolu au président du Conseil d'État et au président du
Conseil des ministres (le Premier ministre). Les Khmers rouges
et d'autres groupements politiques fondèrent le gouvernement de
coalition du Kampuchéa démocratique, pour affirmer leur
opposition au régime soutenu par les Vietnamiens : ils purent ainsi conserver leur siège à l'ONU.
En octobre 1991, un accord fut signé, stipulant que
l'ONU et un Conseil national suprême de 12 membres allaient gouverner conjointement le pays jusqu'à
la tenue des élections libres. Le prince Norodom Sihanouk fut
élu président du Conseil national suprême. Les élections de
mai 1993 aboutirent à un nouveau gouvernement de coalition. En
septembre 1993, la nouvelle constitution rétablit la monarchie
constitutionnelle :
en vertu de la Constitution, le roi règne mais ne gouverne pas.
Les Khmers rouges refusèrent de participer à ce gouvernement
et proclamèrent un gouvernement provisoire dans les régions
encore sous leur contrôle.
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